
FAMILLE(S)
Exposition aux Archives municipales* du 17 septembre au 15 octobre 2022
dans le cadre de la Biennale d’Art & Culture Une 5ème saison.
Cinq auteurs exposent leur regard sur la famille :
Julien COQUENTIN
Christine DELORY-MOMBERGER
Georges PACHECO & Estelle GRANET
Rima SAMMAN
Michaël SERFATY
Vernissage en présence des photographes le 17 septembre à 11h.
* Archives : Les Méjanes - Bibliothèque et archives Michel-Vovelle - 25 allée de Philadelphie - Aix-en-Provence
ALBUM(S)
Exposition collective à la Fontaine Obscure* du 17 septembre au 28 octobre 2022
L’exposition collective Famille(s) se prolonge avec d’autres travaux qui révèlent la complexité des rapports que nous entretenons à l’intime familial, la diversité des approches photographiques et des formes qu’offre la famille.
Cinq auteurs présentent leurs travaux sur l’Album de famille
Katel DELIA
Ingrid DORNER
Noélie GIRAUD
Nathalie GUIRONNET
Christian MANTEAU
Vernissage le 21 septembre à 18h30.
* 24 Avenue Henri Poncet, 13090 Aix-en-Provence
FAMILLE(S)

JULIEN COQUENTIN
Saisons noires
Mon enfance est délimitée par quelques collines, quelques prés, une forêt, un village : une campagne comme terrain de jeux. Plus que les enfants d’un pays, nous étions les enfants d’un paysage. Une poignée de copains au cœur d’un territoire immense. De jeunes chiens qui pissent dans l’herbe et dans le vent pour y marquer leur territoire.Des cabanes, des cachettes, nos secrets, des champs, l’obscurité d’une église et le silence de la forêt, les courses folles, le meuglement des troupeaux. Cette enfance-là a écrit mon rapport à l’espace et revenir en ces lieux, c’est se retrouver tout gosse, éternel, inscrit dans les lignes de la terre.
CHRISTINE DELORY-MOMBERGE
L’album imaginaire ou la famille retrouvée

Comment faire lorsque l’album familial de photographies ne recèle pour la plupart qu’une poignée d’images « muettes », c’est-à-dire des photographies ne comportant ni nom des personnes photographiées, ni légende, ni date. Beaucoup de personnages restent des inconnus qui me regardent fixement à travers la surface glacée de l’image. L’album de famille ne commencera véritablement qu’avec ma naissance marquant une coupure avec un passé d’émigration qu’on voulait oublier.
Georges Pacheco & Estelle GRANET
MANOUCHES - Un voyage généalogique avec les descendants de Didi et Canette

De 2019 à 2022, Georges Pacheco, photographe et Estelle Granet, auteure, ont sillonné cinq départements à la ren contre des Duville, une grande famille de Manouches buissonniers. Un périple artistique et généalogique qui les a menés des Pays de la Loire à la Normandie sur les traces des descendants d’un couple emblématique, Émile dit "Didi" et Eugénie dite "Canette". (...)
RIMA SAMMAN
L’amour se porte autour du cou

Enfant, j’étais captivée par l’imaginaire fantasmagorique qui débordait de l’album de famille de mes parents. J’aimais beaucoup m’y plonger en mes heures perdues, surtout à l’heure de leur sieste. Je me racontais alors un tas d’histoires romancées, inspirées des films égyptiens diffusés alors à la télé libanaise. Plus tard, j’avais quitté le Liban en emportant
une seule photo dans ma valise : celle de mon petit copain en maillot de bain, me souriant sur la plage. (...)
L’amour se porte autour du cou conte avec une ambivalence joyeuse, notre penchant à réinventer et à fantasmer nos identités et nos origines.
MICHAËL SERFATY
Michaël, les miens et moi

La mémoire est une trace.
L’enfance une empreinte.
J’ai rédigé mon présent, des années durant, en inondant de lumière et de couleur des grains d’argent, au gré des villes et des continents. Puis j’ai obscurci mes lumières, parce que la vie se charge de mettre un voile sur nos abat-jours. Les pixels m’ont aidé, et m’aident encore, à y voir dans la nuit et dans les ambres et les indigos des clartés ambigües.
Mais quand arrive le temps de vider la maison de ses parents, de considérer ce pathétique héritage d’images, papiers, porcelaines et métaux ternis, l’histoire des traces et des empreintes remonte au grand jour. Et sa densité. Et son relief.
Car une trace, une empreinte ne peuvent se satisfaire d’une surface plane de papier, si précieuse fût-elle. Tous ces souvenirs se mettent à dialoguer, en assemblages insensés, de colères ou d’apaisements.
ALBUM(S)

Katel DELIA
Entre-temps, de Malte à Tunis
« Ma famille paternelle maltaise a conservé de nombreuses photos de l’époque où elle a dû immigrer en Tunisie. À un moment, ces photos ne me suffisaient plus. J’ai éprouvé ce besoin de me rendre sur place, à la fois pour ressentir les parfums, les sons, les ambiances, mais aussi me rappeler ces moments que je partageais avec lui. »
www.art.katelia.com

Ingrid DORNER
Edit
« Aux négatifs de ma grand-mère, j ́ai superposé les miens. Par cet acte, je mêle deux regards et deux époques, je m’inscris dans les pas de «mémé Edith» tout en bousculant la fixité qu’ impose les clichés originels. Ce contact physique des deux négatifs devient un acte qui fait sens : une manipulation charnelle entre passé et présent. »
www.ingrid-dorner.art

Noëlie GIRAUD
Des teintes
« Avril 2020. J’ai ressorti mon vieil appareil photo argentique, j’ai donné à ma fille Margot le magnétophone cassette et la caméra super 8 à ma fille Billie... on a écrit un
film, on l’a tourné en famille. Et j’ai pris des photos...
Comme si ce temps suspendu du confinement avait ouvert un espace nostalgique d’une famille qui prenait à nouveau un temps sans limite pour être ensemble. »
www.facebook.com/noelie.giraud.7

Nathalie GUIRONNET
Trois soeurs
« Cette série sur "les sœurs" est un travail très personnel et très intime qui a été commencé pendant le confinement en mars 2020. Cet arrêt momentané et le repli de la famille sur elle-même, m’ont donné l’occasion de pouvoir suivre, au plus près, leurs états d’âme et leurs relations. »
www.nathalieguironnet.wixsite.com
