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Regards croisés

Afrique de l'ouest - Provence

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Du 8 octobre au 28 décembre 2020, Regards Croisés accueille l’Afrique de l’Ouest autour de cinq photographes français qui exposeront en regard de cinq photographes africains.

Leurs travaux ont été sélectionnés en vis-à-vis, en regard croisé : dialogue, résonance, correspondance sensible de fond ou de forme, dans le rapprochement ou l’opposition de thème ou d’esthétique.

 

L’exposition se tiendra dans un lieu culturel prestigieux au cœur d’Aix en Provence :
le Musée des Tapisseries
28, Place des Martyrs de la Résistance

13100 Aix en Provence

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Ouvert tous les jours (sauf le mardi)

de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h (jusqu'au 15 octobre)

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A partir de vendredi 16 octobre

le Musée passe aux horaires d'hiver : fermeture à 17h

 

 

 

Pour prolonger la visibilité des photographes, nous vous proposons de parcourir l'album photo des temps forts du festival.

Visionner l'album

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Saïdou DICKO 
Dany LERICHE & Jean-Michel FICKINGER

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John KALAPO
Nathalie GARRIGOU 

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Namsa LEUBA
Eric BOTTERO - Prince TOFFA

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Louis OKE-AGBO
Claire & Philippe ORDIONI

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Nomwindé SAWADOGO
Maguy LENTINI

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Programme complet PHOT'AIX
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Saïdou DICKO  - Qui sont ces hommes d’ombres ?

(Burkina Faso)
 

Nous sommes dans un monde rempli d’ombres, entourées de quelques personnes. Nous espérons que la majorité de nos ombres redeviendront les personnes que nous étions.

Pourquoi sommes-nous devenus des spectateurs de drames que nous aurions pu éviter ? Pourquoi sommes-nous si seul au milieu de tous ?

 

Je suis tout simplement une ombre, votre ombre, leurs ombres, son ombre, mon ombre. Je suis un être humain transformé en ombre par un artiste qui a eu la chance de voyager dans plusieurs pays. Il a fait des photos dans lesquelles il intègre mes clichés du quotidien ou pas. Il transforme mon corps en ombres dans son studio photo en perpétuel mouvement. J’espère que j’aurai aussi la chance de voyager autant que mon ombre.

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Dany LERICHE & Jean-Michel FICKINGER - Chasseurs de l’invisible

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Les « Chasseurs de L’invisible » ceux qui détiennent la magie, ceux qui touchent le passé, ceux qui savent, ceux qui voient... D’incroyables personnages qui marchent sur le temps ...

Ce projet s’inscrit dans la continuité des recherches de Claude Lévi-Strauss, quand il pointait l’embarras et le tiraillement qu’ont ces minorités à trouver un juste équilibre entre l’oubli et la disparition ou l’absorption par la mondialisation.

« L’Afrique vit en étroite communion avec le monde visible de la terre et les forces invisibles. Cette interaction entre hommes et dieux détermine, y compris aujourd’hui, les sociétés africaines, en équilibre entre le réel et le surnaturel, le visible et l’invisible, le monde des esprits et des dieux. Sur terre, ceux qui les représentent ont un pouvoir immense. Ils sont gardiens des traditions, piliers de société. » (Tobie Nathan)

Gardiens des rites animistes, les chasseurs sont de loin la plus vieille organisation traditionnelle que l’usure du temps a épargné. Initiés aux secrets des plantes et des animaux, à la puissance des incantations et des fétiches (ils sont chasseurs, mais aussi féticheurs, guérisseurs et devins), ces sages thérapeutes soignent leurs patients en considérant les trois dimensions de leur maladie - physique, psychologique et spirituelle. Ils se présentent à vous dans l’affirmation de leur fonction et de leur identité.

John Kalapo - Empreintes de mes rêves

(Mali)

 

Dans sa série « empreintes de mes rêves », le photographe se démarque de la culture de l’esthétique en dévoilant sans artifices des conditions de vie assez communes et franchement indigentes de sa société, à travers la prise de vue de chambres.

 

A l’indigence matérielle s’oppose la prolifération des traces de sentiments et d’états d’âme laissés sur les couches, au petit matin. Au delà des réalités crues de vétusté, désordre ou saleté, John Kalapo nous exhorte à considérer les chambres et les lits comme les décharges des poids du conscient.

 

La démarche inconsciente est donc permise, là où l’on ne s’accorde pas l’épanchement des malheurs ni même l’introspection. Elle ouvre au décloisonnement de l’esprit. En cela au moins nous sommes égaux ; le rêve appartient à tous. Les lits deviennent les témoins des humeurs corporelles et psychologiques des occupants qui les défont. La subtilité et le tour de maître de l’artiste sont d’avoir capturé l’image d’un inconscient ainsi rendu visible.

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Nathalie GARRIGOU - Chambre avec prise de vue

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Prises de vue, chambre avec vue, chambres parsemées de traces, de piles et de pages. Ces vues n’ont pas été immortalisées dans « Le château de ma mère » mais dans celui de mon grand-père qui avait le même prénom que Pagnol, dans chaque pièce comme dans des rues, rayons, rayonnages, telle la bibliothèque d’un collectionneur.

Prises de temps, comme des décharges d’états-d’âme du temps passé dans ces pièces, dans ces chambres où tout est rangé, ou plutôt dérangé dans ma mémoire. Je me souviens qu’au rez-de-chaussée, s’érigeaient des murs de livres et de tableaux. Je me souviens qu’au premier étage, les lits rêvaient de lire tous les livres. Je me souviens qu’au grenier, les piles, les cadres, les pages dormaient dans des cartons. Ces pages, livres, souvenirs, traces sont toujours dans mes tiroirs comme des empreintes un peu floues, comme des oublis. Après avoir beaucoup déambulé dans le passé, ces objets attendent d’être un peu dérangés par nos pas et par ces sur-prises de vues.

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Namsa LEUBA  - Illusions
Le mythe de la vahiné à travers la dysphorie de genre : Regards sur les identités
(Suisse-Guinée) 

 

Mises en scène inspirées des tableaux de Paul Gauguin, l'artiste a voulu, à partir des images artistiques tropicales de l'art moderne, occupant l'inconscient collectif occidental, illustrer le mythe de la vahiné. Elle s'interroge et nous interpelle une nouvelle fois avec la question des identités. Cette fois le sujet est traité au travers de l'hybridation des genres pour symboliser l'identité à travers l'incarnation de l'esprit dans le corps, par l'Image au delà du corps. L'artiste interroge ainsi le regard de nos sociétés sur la question de l'interrelation entre corps
et esprit, par des mises en scènes permettant de dévoiler ce qu'elle considère comme la vraie beauté, celle de l'âme. 

A l'image de créatures entre mythe et réalité, l'artiste associe beauté et étrangeté. Parées d'ornements culturels et sociaux, les modèles se distinguent et se fondent à la fois dans la Nature, expression de la tentative de reconnaissance de leur nature propre. L'étrangeté suggère la discordance entre le corps et l'esprit, dans son expression, son ressenti ou encore le regard qui leur est porté. La beauté montre la volonté d'accorder ce corps, reflet de l'esprit à celle de l'âme qui l'anime. 

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Eric BOTTERO – Prince TOFFA (Bénin)

Matières mutantes

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En 2017, le photographe Eric Bottero est invité par l'artiste béninois Dominique Zinkpé à participer à une résidence d'artiste au centre d'art de Cotonou au Bénin. Centre pour lequel il était le directeur. À cette occasion, il rencontre Prince Toffa, un artiste génial qui réalise à partir de matériaux de récupération des robes fantastiques et oniriques. Débute alors une collaboration qui  donne naissance à une série de photos autour de ses créations. Des photographies mises en lumière selon les codes de la mode. La mode au service de l'expression ethnique et mystique. Le début de ce travail rencontre déjà des signes positifs et encourageants puisque le binôme artistique expose et connait quelques publications.

Mais le travail n'est pas fini. Plusieurs mois seront peut être nécessaires afin d'obtenir un fond photographique suffisant pour in-fine, réaliser un ouvrage monographique. L'intérêt de ce travail réside tout d’abord dans la philosophie post-moderne de la récupération et du recyclage de matériaux délaissés. Elle embrasse ainsi la symbolique de la pierre philosophale. Une alchimie qui conduit à muter le déchet vers le précieux, et en extraire la beauté. La touche finale est apporté par les performances de Prince Toffa, qui nous plonge dans le grand bain  de l’animisme. Nous côtoyons alors les divinités vaudou dans lesquelles se révèlent notre foi. 

Louis OKÉ AGBO - Trois en un
(Bénin)

Mon travail photographique numérique présente un lien entre trois concepts :

  • Enfance, tout a un début

  • Handicaps, les ravages causés sur les corps, âme et esprit d’un enfant au cours  de sa croissance mal encadrée, malmenée car ses éducateurs ont très peu intégré les valeurs de la culture endogène à son développement,

  • Vodoun, religion traditionnelle d’où on peut puiser des ressources, des remèdes pour réparer les dégâts, pour récupérer l’enfant devenu(e) adulte et le (la) mettre efficacement au service de sa société.


Mon travail contribue à révéler davantage le lien étroit, l’Unicité entre l’Homme et la Terre et ses matières. Dans mes œuvres, on peut lire les maladies, la dégradation de l’environnement, l’anxiété, la quiétude, la joie, la paix, la guerre, la violence, des blessures, un jeu harmonieux de couleurs qui proviennent de la décomposition de la lumière, le tout visible à l’œil nu, directement sur la peau - matière de l’Homme -.

Claire et Philippe ORDIONI - Portraits barOques

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Claire et Philippe ORDIONI réalisent depuis 2010 des portraits de personnages fictifs issus de leur univers barOque. En explorant à travers eux les notions de folie, d'étrange, de genre, d'enfermement, et de dignité, ils questionnent notre rapport à la différence tout en laissant apparaître libre et infini le champ des histoires à raconter. Faisant appel à un imaginaire cinématographique, la poésie sombre de leurs mises en scène illustre ainsi nos failles, nos doutes et nos angoisses. L’humour, discret mais bien présent, semble s’immiscer dans chaque portrait comme dernier rempart devant l’inacceptable. Le handicap et l’imperfection sont aussi des thèmes omniprésents dans leur travail photographique.

Claire et Philippe ORDIONI sont représentés par la Galerie GOUTAL.

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Nomwindé SAWADOGO - Faire de la photo une fête
(Burkina Faso)

Mettre en lumière mes émotions, croiser des regards, des destins, revisiter des clichés sous plusieurs angles ; je peux avoir cette liberté car la photographie autorise des détours, des récits où le narrateur n'est pas plus maître des lieux que l'auditeur ou le contemplateur. Dans ce jeu, chacun puise sa part de rêve, crée un univers singulier, découvre des itinéraires nouveaux et élargit son monde comme dans un conte. Un conte où les couleurs, les rythmes, les regards, les présences sont autant de forces que nous interrogeons parce qu'elles renferment ces parts de nous-mêmes.

Nous espérons que cette démarche intéressera d'autres sensibilités pour que des liens et des ponts se tissent, des échanges naissent.

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MAGUY LENTINI - Re-construction

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La réalisation de cette série fin 2019 – début 2020, alliant les techniques de la photographie et l’art numérique, est inspirée de clichés pris à l’occasion d’un voyage en Chine.

A partir de prises de vues du quotidien de la rue, j’ai voulu représenter la force de vie intérieure de tout un chacun afin que chaque protagoniste nous transporte dans son propre voyage imaginaire.

Malgré une première impression onirique, ce voyage nous ramène dans une forte réalité. Il nous raconte que toute chose simple présente dans notre quotidien est la base de toutes nos re-constructions.

Ma démarche artistique tente de démontrer que les occasions invisibles qui se présentent à nous au quotidien nous apportent cette force incommensurable à même de nous dépasser si nous savons la voir et la saisir.

Cette série met en lumière les héros anonymes du quotidien sur lesquels j’apporte ma propre vision graphique afin de rêver à travers une vision surréaliste, colorée, libre et universelle en partant de scènes simples.

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